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au fond de mes vieux tiroirs.

#1
Au fond de mes vieux tiroirs.



Au fond de mon grenier misérable,

Hanté par mes souvenirs et fables,

Je pénètre ce royaume intime,

A la recherche de belles rimes.



J'ouvre de vieux tiroirs poudreux, qui croassent,

Tels des corbeaux à la vue d'une carcasse,

Ouvrant leur immense bec tout grand,

Prêts à avaler mes mains et sang.



Au fond des histoires et images,

Parfois rocambolesques et sages.

Je revois mes jeux, mon innocence,

Mes amours, exploits, douces romances.



Je revois ma petite voisine,

Ses chichinettes et ballerines,

Quand elle faisait ses pirouettes.

Son joli sourire à fossettes.



Notre premier baiser en cachette,

Loin de ma cousine à gâchette.

Ses petits yeux malins de fouine,

Qui m'apportaient très souvent la guigne.



Sa pauvre poupée estropiée d'un pied,

Un trophée, que j'ai gardé si longtemps après,

Un acte de bravoure, sur mes vallées et prés,

Je régnais en grand chef, sur mes deux squaws qui m'épiaient.



Jalouses, à la moindre caresse ou baiser,

un fin tomahawk, ou une flèche transperçait,

Mon petit cœur, dans lequel toutes les deux valsaient,

Une blanche, Lune, douce et bien anisée.



L'autre Crépuscule, fière et caramélisée.

Un butin de chef, qu'aucun brave ne rivalisait.

On jouait à l'indien et cow-boys, je m'arrangeais toujours,

A me cacher avec Blanche, à baisoter mon amour.



Mais Crépuscule, œil de fouine le sentait,

Patiente, avait attendu les hivers passaient,

Devenue trop visible, sous son sari, tout se vantait,

Fou guerrier d'elle, tout tintait et dépassait.



J'ai couru à œil de verre, demandant sa main,

Exigea deux Mustangs, cinq peaux d'ours au petit jour,

Dot sellée, déjà de retour, à l'étoile du matin.

Depuis ce jour, elle ne laisse rien me roder autour,



Elle me dit "J'ai eu du mal à te chasser mon amour".

Au dessus de ma tête, tel un affamé vautour,

Prête à me jeter aux flammes, allumer son four.

Qui n'a nullement besoin de réclame,



fait de moi son souper et fetour.


téléchargement (2).jpg



fetour: mot arabe= diner, déjeuner.
 
Dernière édition:

glycine

Maître Poète
#2
"Au fond de ses vieux tiroirs", on retrouve des morceaux d'histoire, une photo, un regard, une lettre, des souvenirs... et une inspiration pour écrire "de belles rimes"... Amicalement
 

glycine

Maître Poète
#4
J'allais te dire que c'est ta phrase qui m'a inspiré "la malle de souvenirs"... et grande surprise... un poème tout entier... sourire... Ah les souvenirs !... surtout s'il sont bons... d'y penser, quel plaisir !... Un très beau poème... Je vois que tu as trouvé les "belles rimes"... Amicalement
 

Judy

Maître Poète
#13
Derrières les belles rimes ...derrière la délicate nostalgie ...je peux même apercevoir la brillance de vos yeux...
Quant au temps, il n'a plus qu'à se faire une raison... il n'aura jamais d'emprise sur l'insouciance de si beaux souvenirs...
Mes amitiés
 
#15
Au fond de mes vieux tiroirs.



Au fond de mon grenier misérable,

Hanté par mes souvenirs et fables,

Je pénètre ce royaume intime,

A la recherche de belles rimes.



J'ouvre de vieux tiroirs poudreux, qui croassent,

Tels des corbeaux à la vue d'une carcasse,

Ouvrant leur immense bec tout grand,

Prêts à avaler mes mains et sang.



Au fond des histoires et images,

Parfois rocambolesques et sages.

Je revois mes jeux, mon innocence,

Mes amours, exploits, douces romances.



Je revois ma petite voisine,

Ses chichinettes et ballerines,

Quand elle faisait ses pirouettes.

Son joli sourire à fossettes.



Notre premier baiser en cachette,

Loin de ma cousine à gâchette.

Ses petits yeux malins de fouine,

Qui m'apportaient très souvent la guigne.



Sa pauvre poupée estropiée d'un pied,


Un trophée, que j'ai gardé si longtemps après,

Un acte de bravoure, sur mes vallées et prés,

Je régnais en grand chef, sur mes deux squaws qui m'épiaient.



Jalouses, à la moindre caresse ou baiser,


un fin tomahawk, ou une flèche transperçait,

Mon petit cœur, dans lequel toutes les deux valsaient,

Une blanche, Lune, douce et bien anisée.



L'autre Crépuscule, fière et caramélisée.


Un butin de chef, qu'aucun brave ne rivalisait.

On jouait à l'indien et cow-boys, je m'arrangeais toujours,

A me cacher avec Blanche, à baisoter mon amour.



Mais Crépuscule, œil de fouine le sentait,


Patiente, avait attendu les hivers passaient,

Devenue trop visible, sous son sari, tout se vantait,

Fou guerrier d'elle, tout tintait et dépassait.



J'ai couru à œil de verre, demandant sa main,


Exigea deux Mustangs, cinq peaux d'ours au petit jour,

Dot sellée, déjà de retour, à l'étoile du matin.

Depuis ce jour, elle ne laisse rien me roder autour,



Elle me dit "J'ai eu du mal à te chasser mon amour".


Au dessus de ma tête, tel un affamé vautour,

Prête à me jeter aux flammes, allumer son four.

Qui n'a nullement besoin de réclame,



fait de moi son souper et fetour.




fetour: mot arabe= diner, déjeuner.








Belles vues sur ce poème.